21 novembre 2024

De la RT 2012 à la RE 2020, comment parvenir aux objectifs de consommation énergétique ?

De la RT 2012 à la RE 2020, comment parvenir aux objectifs de consommation énergétique ?

La Règlementation Thermique 2012 était le référentiel qui définissait la qualité requise pour obtenir le permis de construire d’un bâtiment en termes de consommation énergétique. Ce cadre règlementaire évolue progressivement, avec des exigences de plus en plus élevées. Avec la RT 2012, les nouvelles habitations ont du se conformer à un niveau proche du label BBC (Bâtiment Basse Consommation), qui, jusqu’à présent, était facultatif et non requis.

En moyenne, ces constructions doivent consommer moins de 50kWh/m² par an en énergie primaire (ce chiffre est modulé selon la zone géographique et l’altitude). La précédente règlementation imposait un plafond de 150kWh/m² par an. En moyenne, les logements existant en France consomment environ 250kWh/m² par an.

La RT 2012 a donc fait franchir aux constructeurs un pas qualitatif énorme. La France a désormais le niveau d’exigence le plus fort d’Europe. Pour atteindre cette qualité, 5 principes de base sont fixés par la règlementation :

  • Une excellente isolation thermique des parois vitrées et opaques
  • Une enveloppe parfaitement étanche à l’air
  • Une ventilation optimisée
  • Des équipements de chauffage performants
  • L’obligation d’énergies renouvelables

Avec la mise en place de la RE 2020 depuis 2022, les nouveaux objectifs sont encore plus ambitieux. Vous pouvez les retrouver en détail sur ce guide: https://www.audit-energetique.fr/etude-thermique/.

Nous allons nous intéresser ici à deux solutions qui permettent d’atteindre ces objectifs : l’utilisation de l’énergie solaire et l’amélioration de l’isolation du bâtiment.

Le rôle du photovoltaïque

L’énergie photovoltaïque produite sur site vient en déduction de l’énergie primaire consommée par la maison (dans la limite de 12 kWhEP /m² par an).
Ainsi le photovoltaïque est une aide précieuse pour atteindre les niveaux exigés par la RE 2020.

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Si une installation photovoltaïque produit 465 kWh/an sur une maison de 100 m², cela correspond à 465 x 2,5 = 1200 kWh par an d’énergie primaire. La maison sera autorisée à consommer 5000 + 1200 kWh (soit 62 kWh/m² par an au lieu de 50 kWh/m² par an).

La production d’énergie solaire dans un cadre domestique offre deux choix : l’autoconsommation de l’électricité produite ou la revente totale ou partielle à EDF à un coût recalculé tous les 3 mois par la CRE.

Enfin, si le photovoltaïque produit plus d’énergie que ce que la maison ne consomme au total, on obtiendra le niveau BEPOS : Bâtiment à Energie Positive, qui est une obligation depuis 2022 dans le cadre de la nouvelle règlementation thermique et environnementale, la RE 2020.

En conclusion, l’évolution de la Règlementation Thermique fait faire des progrès immenses dans la réduction de consommation des constructions neuves ; le photovoltaïque était une technique très utile dans la RT 2012, elle est quasiment obligatoire pour la RE 2020 qui impose la construction de bâtiments à énergie positive. Cette démarche est vertueuse pour le secteur de la construction, mais le prochain sujet que les pouvoirs publics devront traiter est celui de la rénovation des bâtiments existants car 70% des logements que nous habiterons en 2050 sont existants aujourd’hui (les constructions neuves ne participent qu’à hauteur de 1% par an au renouvellement de l’habitat).

Une isolation efficace

L’isolation est un des postes principaux d’une maison pour diminuer sa consommation énergétique, tant en rénovation qu’en construction neuve pour répondre aux exigences de la RE 2020.

Laine de roche, laine de bois, panneaux de polystyrène, … Quel matériau choisir pour quel type d’isolation ?

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L’isolation des murs

Selon le matériau de construction choisi, le matériau d’isolation devra être plus ou moins performant. Le béton cellulaire par exemple est naturellement isolant; un faible renfort d’isolation sera donc suffisant. A l’inverse, les parpaings nécessiteront une isolation particulièrement renforcée.

Des panneaux de laine de roche ou de laine de verre sont posés contre la paroi, maintenus par une structure métallique. Une plaque de plâtre vient ensuite fermer le mur. Cette solution est à la fois simple et rapide à mettre en œuvre.

Il existe aussi sur le marché des plaques de plâtre auxquelles sont déjà collés des panneaux d’isolant.

Le toit

Accordez une attention toute particulière à l’isolation de votre toit. Ce n’est pas moins de 30% d’énergie qui s’envole ainsi dans les airs faute d’une isolation efficace.

Dans les combles difficiles d’accès, ou combles perdus, un soufflage de flocons de laine de roche est idéal et simple à mettre en œuvre. Les endroits les plus inaccessibles sont couverts, l’isolation est continue et efficace.

Si vos combles ne sont pas aménagés mais facilement accessibles, vous pouvez opter pour des rouleaux de laine minérale. Les rouleaux sont déroulés entre les solives. Pour une isolation optimale, prévoyez deux couches croisées pour une épaisseur totale de 30 cm.

Pour vos combles aménagés, des panneaux semi-rigides sont posés entre les fermettes de la charpente grâce à des suspentes

Les huisseries

Fenêtres et portes-fenêtres sont également des vecteurs de déperditions énergétiques. Un vitrage à isolation renforcée permet de diviser par quatre les déperditions par rapport à un vitrage simple. La chaleur est renvoyée dans la maison par une couche d’oxyde métallique ; de l’argon placé entre les deux vitres améliore le pouvoir isolant de la fenêtre.

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Un triple vitrage est également conseillé pour les régions à forte amplitude thermique. Malheureusement, ce dernier est assez onéreux.

La RE 2020 impose une surface vitrée égale à 1/6 de la surface totale du bâtiment. Une bonne isolation est donc nécessaire au niveau des fenêtres, tant en été qu’en hiver. Pour l’été, prévoyez des stores ou des brises soleil qui éviteront une augmentation de chaleur trop importante à l’intérieur de la pièce. Une étude TBC pour SNFPSA montre que l’utilisation d’un volet roulant en été baisse de 5° la température intérieure, évitant ainsi l’utilisation d’un climatiseur. Par contre, le même volet correctement fermé durant les nuits d’hiver baisse la consommation de chauffage d’environ 9%.

Mais une bonne isolation est inutile sans une bonne étanchéité à la jonction maçonnerie/fenêtres. Lors de la construction, une membrane d’étanchéité doit être fixée aux murs et aux plafonds. Il faut également réduire les ponts thermiques aux jonctions plafond/isolant ou maçonnerie/fenêtre ; En réduisant les entrées d’air froid, on diminue les besoins en chauffage de 10 à 30%. Il existe sur le marché des produits diminuant les fuites d’air. Constitué de gypse, il est projeté directement sur les murs, réduisant ainsi les entrées d’air parasites aux joints de maçonnerie ou aux points sensibles de la construction.

Le bon sens peut aussi être de mise: l’ouverture de la porte d’entrée génère une arrivée d’air froid dans la maison; un sas peut être prévu pour éviter un refroidissement trop important de la pièce. Pareil pour un accès direct de la maison au garage; il vaut mieux passer par l’extérieur un prévoir un sas entre les deux.

Alexis

Alexis

Bonjour à tous je suis Alexis, j'ai 27 ans et je suis passionné d'énergie. Après avoir fini mes études en énergie renouvelable, je me suis lancé dans la création de ce blog afin de sensibiliser et informer les personnes qui me suivront lors de mon aventure sur le web. Je vous transmettrez des conseils pour optimiser votre consommation en énergie afin de réduire vos charges ainsi que réduire la pollution sur notre planète. Je suis à votre écoute si vous avez des sujets à traiter en particulier, bonne lecture !

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